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Auriou : Outils forgés pour Artistes depuis 1856
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16/11/2024
On ne vous avais pas encore parlé de Fabienne ? Eh bien, nous allons vous en parler un peu aujourd'hui.
Fabienne Hôt est sculptrice. Elle a fait ses études au Lycée des métiers d'art, du bois et de l'ameublement, à Revel (31). En 2000,elle entre dans la vie active avec ses diplômes de sculpteur ornemaniste, d’ébéniste et de marqueteur. Elle travaille successivement dans une entreprise spécialisée dans la fabrication de chevalets (lutherie) puis se spécialise en sculpture chez un facteur d'orgues.
Dès 2005, elle ouvre son propre atelier de sculpture. Très rapidement elle a besoin de partager son expérience et propose des stages. Nous faisons bien vite sa connaissance. Nous nous croisons régulièrement depuis.
Il y a quelques jours Fabienne vient nous voir. Les gouges, fermoirs, burins… elle connait et n'a pas nécessairement besoin d'aide ou conseils pour l'utilisation de ces outils. En revanche elle avoue une relative méconnaissance des râpes, même si elle utilise quelques rifloirs. Fabienne travaille sur une commande et pense qu'elle peut faire mieux, plus vite, plus précisément et sans effort. Elle n'ose toutefois pas employer de râpes, par crainte "d'arracher" les bords, d'abîmer le travail réalisé.
Trop souvent, en exposition ou dans notre "salle de jeu" (ceux qui sont venus à l'atelier, connaissent), on utilise les râpes sur un "bout de bois", sans autre but que d'expliquer tenue et usage de nos râpes. Les occasions de travailler "en vrai" sont rares. Nous profitons de l'occasion et nous rendons dès le lendemain dans l'atelier de Fabienne à Roquemaure, dans le Tarn à la limite de la Haute-Garonne ; un très bel atelier d'ailleurs !
Fabienne nous présente son travail en cours. À priori, rien d'extraordinaire pour une râpe. Mais, il est toujours délicat de travailler sur une œuvre en cours de réalisation.
L'œuvre : Deux pièces, deux anneaux d'environ 50 à 60 cm de haut par environ 40 cm de large et une dizaine de centimètre d'épaisseur. Le bois ? De l'érable, un assemblage collé de différentes pièces, aussi bien sur l'épaisseur que sur la largeur.
Fabienne traitera les faces "brutes de gouge". Elle adore jouer avec la lumière et cette finition permet de très belles choses. En revanches intérieur et extérieur de chaque "anneau" doivent présenter une finition sans rupture de courbe et parfaitement lisse.
Là, on adore... deux outils suffiront :
Et c'est parti : En quelques minutes, on Fabienne fait une révision sur l'usage des râpes. Il faut un peu corriger le geste. Oui, très peu de gens savent réellement utiliser une râpe. C'est tellement naturel que chacun se complique la vie avec des gestes, qui ne sont pas naturels ! Mais bon, nous sommes là pour ça, pour optimiser vos gestes ! Fabienne trouve très vite le bon geste. Sa sensibilité naturelle l'aide quand on lui explique que, avec une râpe, comme d'ailleurs avec d'autres outils, il faut "sentir" les réactions de la râpe sur le bois. L'ouïe est importante aussi. C'est un autre excellent "capteur" indiquant le sens d'utilisation optimal de l'outil.
On quitte alors le "brouillon" pour passer sur les "vraies œuvres". C'est Michel qui s'y colle, toujours avec appréhension. Premier problème : les pièces sont assez hautes et, posées sur les hauts établis de sculpteurs, on n'est pas à la bonne hauteur de travail. La bonne position de travail est essentielle pour tout travail : pour la pièce… et pour l'artiste ! On "bidouille" en fixant la pièce à l'aide serre-joints sur la table d'une ancienne très belle combinée Lurem (nous n'avions jamais vue comme celle là). Ne commencez pas à hurler. Nous avons pris bien soin de ne pas abimer la table, la pièce... et les serre-joints. Bon, là au moins, on ne pouvait pas dire que le support n'était pas assez massif !
L'érable choisi par Fabienne s'avère très fin et très dur. Après quelques essais, il s'avère qu'une seule râpe fera l'affaire : Une râpe fauteuil de longueur 250 mm avec un grain de piqûre numéro 9. C'est, pour cette dimension d'outil, un grain considéré comme "fin".
Après quelques très courtes minutes de travail, Fabienne prend la place de Michel et s'attaque à l'extérieur d'un anneau. Premier constat : sur les zones en bois de bout, la râpe "se régale". Il semble que Fabienne apprécie cet outil plus qu'elle ne l'imaginait ! En revanche, comme avec tout très bon outil, il ne faut surtout pas appuyer. On travaille en souplesse. On se concentre sur le guidage de l'outil qui effleure à peine le bois. On est ferme, sans forcer. On utilise toute la longueur de la râpe en veillant à ce que chaque course se superpose à la précédente pour la parfaite continuité de la forme. Le travail avance bien plus vite qu'on ne pensait. La découpe à la scie à ruban aurait pu être plus rapide et moins précise ! Le travail à la râpe est tellement efficace qu'il permet de récupérer le temps passé à s'appliquer à faire une découpe "au plus près du trait".
La courbe sur les zones en bois de bout sont terminées rapidement et on arrive en contrefil. Là aussi, pas de problème. On constate d'ailleurs que l'idéal est de travailler en bois de travers. Bon, ça; on le savait déjà, mais Fabienne avait encore quelques crainte d'arracher les chants. Mais, grâce aux capacités de coupe de ces outils et si on veille à toujours travailler sans trop de pression, aucun chant ne sera abimé !
Fabienne finira seule le travail sur la forme extérieure. On aborde l'intérieur de l'anneau. Là, c'est le dos de la râpe qui est utilisé. On voit sur la photo un peu plus haut ici la position quasi idéale de la râpe sur le travail. L'usage est le même que sur le plat, avec en plus un petit mouvement de rotation dans le sens anti-horaire. Ici, on est bien obligé à travailler en bois de travers. C'est d'ailleurs comme cela que la râpe doit travailler. On constate d'ailleurs que les infimes rayures laissés par l'outil s'accroissent une peu lorsque la râpe n'est pas utilisée parfaitement en bois de travers.
Voici d'ailleurs une vidéo de Fabienne en plein travail sur l'extérieur de son œuvre. Pas d'effort, excellent état de surface, vitesse d'obtention de la courbe, enlèvement de matière rapide... Que des avantages !
Il restera maintenant à finir la surface au racloir. C'est là une autre histoire !
En conclusion et au delà de l'efficacité de nos râpes, cette petite expérience prouve combien il est important pour un fabricant d'outils à main de pouvoir travailler dans un atelier avec les artistes. Tout le monde apprend... l'artiste, qui se perfectionne en permanence (sauf ceux qui savent déjà tout !), le fabricant qui développe encore et toujours son savoir et sa pédagogie qui sera utile pour aider d'autres à apprendre ou se perfectionner.
Merci à Fabienne Hôt pour ces quelques courtes heures dans son atelier.
D'ailleurs, si vous en profitiez pour suivre un stage chez elle ?
Atelier de sculpture Fabienne Hôt
Une vidéo plus complète est visible ici.
27/10/2024
Nous sommes au mois d'avril, ou mai, peut-être, 2024.
Une de nos très enthousiastes clientes nous appelle. En réalité, elle nous rappelle. Il s'agit probablement de son troisième ou quatrième appel : Faites vous toujours des rifloirs médaille ?
Ah, les rifloirs médaille ! Seul l'un d'entre nous savait vraiment de quoi il s'agissait. Michel en parlait quelquefois à ses collègues, sans trop insister pour les remettre en production.
En effet, ces outils nécessitent savoir-faire, dextérité, patience, plus que toute autre fabrication. Oui... des rifloirs de 125 mm, avec des lames d'à peine plus de 12 mm de long pour des largeurs et épaisseurs avoisinant respectivement avec les 3 mm et 1,5 mm, il faut oser et maîtriser !
Nos piqueurs n'étaient pas très enthousiastes, même si l'outil, en lui même, les séduisait.
Donc, sous l'insistance d'Émilie Sartelet, une sculptrice installée dans l'Ain et quelques autres demandes récurrentes d'initiés, Charles et ses collègues forgerons Steeven et Antoine, Sabine, au meulage, Mika assisté de Kevin et Jean-Marc, au piquage, se sont lancés dans la réalisation d'une présérie. Il s'agissait de forme "couteau / cuillère", très précisément !
Benoît, notre piqueur gaucher soutenait le projet tout en se disant que, tant qu'il n'y avait pas de rifloirs pour gaucher, tout allait bien !
De son côté, Élodie supportait patiemment la "énième" explication, toujours enthousiaste de Michel, concernant l'histoire et l'origine de ces outils.
Steeven, notre "Monsieur méthodes", commençait avec Michel à définir les caractéristiques. Il ne s'agissait pas de reprendre les anciens modèles tels qu'ils existaient autrefois. Notre gamme de rifloirs a été complètement redéfinie en 2008 et ces anciens modèles, ne s'intégraient pas dans la logique des rifloirs "version 2008".
Après quelques essais malheureux, des rebuts, des baisses de moral (les piqueurs surtout !) ces rifloirs voyaient le jour vers juin 2024. La fierté l'emportait alors sur la crainte !
Émilie recevait alors, pour elle et ses stagiaires, les premiers outils, comme promis ! Sa satisfaction faisait plaisir à entendre. Nous ressentions son sourire à travers le téléphone !
Ces outils sont maintenant sur notre site. Les sculpteurs, graveurs, passionnés de détail et travail bien fait vont pouvoir s'équiper avec ces outils exclusifs.
Mais quelle est l'origine de ces rifloirs ?
On remonte au milieu ou au début du XXe siècle, si ce n'est pas à la fin du XIXe siècle.
Les fabricants de pièces de monnaies ou de médailles créent leurs modèles sur du bois, à l'échelle 20, voire 100. Ce modèle, est en quelque sorte, une sculpture, un haut ou bas relief aux détails très précis. Il n'y a qu'à ouvrir son porte-monnaie, en extraire une pièce et l'observer pour imaginer les détails d'une extrême finesse du modèle. Ces artistes avaient alors besoin de rifloirs-râpes minuscules. Ils se sont alors tournés vers un de nos prédécesseurs, Paulin Caussé ou Monsieur Duneau, afin qu'il réalise ces rifloirs extrêmes.
Heureusement il nous reste "notre trésor" (nous y reviendrons plus tard dans une vidéo) sur lequel nous avons pu retrouver de magnifiques modèles qui ont certainement plus de 100 ans.
Nous avons continué à fabriquer ces outils, plutôt sur demande jusqu'au milieu des années 2000.
Nous hésitions à les relancer. Maintenant, c'est fait. Pour vous, votre plaisir, votre passion !
24/10/2024
Certains trouvaient notre râpe mironde de 300 mm piqûre no 3 "un peu juste" !
Voilà qui devrait les aider à "enlever" du bois, toujours proprement et sans effort.
Cette nouvelle râpe mironde reprend les caractéristiques de sa sœur ainée en termes de section et grain de piqûre mais sa longueur passe de 300 à 350 mm.
Vous allez adorer !
Bien entendu, elle existe en version droitier ou gaucher
Retrouvez notre plus grande râpe sur notre boutique.
D'autre nouveautés sont a venir dans les jours qui viennent.
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