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Accueil > La vitrine > "Mescladis"
Aïe ! Nous sommes sûrs que le nom de cet article de menu qui vous conduit ici, vous a "un peu" interpellé. Vous vous demandez ce qui nous est passé par la tête… allez, on va vous expliquer :
Construire un site, rechercher les mots les plus justes, essayer de ne pas déformer ce qui est issu de chez nos amis Anglo-Saxons, tout cela est fait quasiment par une seule personne. Quelquefois, la pression monte et on a envie de se lâcher !
Bref, un soir, nous nous apercevons qu'il devrait y avoir une section, sur ce site, où nous pourrions parler un peu de tout, de nos idées, envies, humeurs, vous faire partager anecdotes et découvertes, un peu de culture (très humblement) aussi…
Nous avons demandé à Sandrine (voir "l'équipe") comment, en un mot, elle nommerait une page comme celle-là. Sa réponse fut immédiate : "Pêle-Mêle". Nous avons trouvé cette idée assez bonne… nous voilà donc partis dans la création de cette page… mais quelques instant après, Sandrine change d'avis : "Non, il faut appeler ça "mescladis" ! Notre réponse a été tout aussi immédiate : "chiche" !
Donc voilà cette page "mescladis"... en fait, c'est un peu notre blog, comme on dit de nos jours !
Un mescladis, qu'est ce que c'est ?
Nous sommes Occitans et quelquefois certaines expressions en Occitan nous parlent plus que d'autres. Rappelons qu'ici, on dit "chocolatine" !
Donc, un mescladis est un nom qui vient du verbe Occitan "mesclar" (mélanger). En gros, ça peut vouloir dire : mélange, bazar... voilà vous êtes donc sur une page où il y aura tout ce que nous n'avons pas pu classer ailleurs !
Les articles se présentent sous forme de blog.
Nous y mettrons :
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15/11/2022
Nous entretenons, avec beaucoup de nos clients, des relations qui dépassent le classique lien "client/fournisseur" . Ceux qui nous ont rencontré, notamment chez nous, le savent très bien !
Les sourires de nos clients, sont notre moteur. Leur enthousiasme est un plaisir. De très belles relations sont nées (Séb, Greg, Franck, pour n'en citer que trois, mais il y en a beaucoup d'autres, peuvent en témoigner).
D'autres fois, très souvent d'ailleurs, ces mêmes "clients" nous rapportent de très belles anecdotes.
Il en est que nous voulons absolument vous faire partager.
Aujourd'hui, c'est notre ami Paul Lidove qui est venu se procurer quelques unes de nos râpes. Pour lui, dit-il, elles sont indispensables pour terminer, enfin, un escalier en chêne commencé "il y a un temps certain" ! Et notre Paul, très fier nous fait voir quelques photos de son "ébauche" (oui, il n'est pas "fini") d'escalier. De la photo, on passe à la description et notamment à "l'histoire" de ce chêne. Nous avons aimé cette anecdote que Paul et son épouse ont eu l'amabilité de nous transcrire. Nous vous la transmettons en intégralité (sans les "coupures" optionnelles !) ci-dessous. Merci beaucoup à Paul, merci beaucoup à son épouse pour la "relecture" !
" Les 2 photos que vous avez vues sont celles d’un escalier que j’ai construit, il y a 40 ans, et comme je n’avais pas confiance dans mon tracé à l’échelle 1/10 (ce que font les pros), j’ai tracé l’escalier à l’échelle 1/1, au sol de la grande pièce revêtue pour l’occasion, d’un « Dalflex 30x30 » premier prix destiné, dans le futur, à être remplacé par un carrelage que nous recouvrions ma femme et moi par un vieux tapis car je n’y travaillais que le WE. Et bien entendu pas le droit de laver par terre.
Les travaux ont duré 6 mois et les enfants avaient interdiction de marcher sur le plan.
Le chêne de cet escalier a une histoire :
Il provient de la démolition de l’ancien hôpital de Belle ile, construit certainement au moment de la Citadelle et des remparts de Belle Ile érigés par Vauban (mais cela je ne le prouverais pas)
Les arbres de ces poutres viennent certainement du continent car il n’y a pas de grande forêt à Belle Ile en mer, et quand on voit leur âge, ils ont peut-être été abattus sous Henri IV !
En visitant ce vieil hôpital, pour un diagnostic avant travaux je suis passé par la cour des miracles ! Et cela m’a laissé un souvenir très dur. Il était occupé par de jeunes enfants hydrocéphales (on ne savait pas les soigner à l’époque), couchés sur un sol carrelé derrière une grille. Leur tête de 50 ou 60 cm de diamètre reposait au sol car ils ne pouvaient pas la porter. (Vous pouvez couper ce §)
A la démolition, j’ai réussi à sauver quelques poutres de la tronçonneuse en les faisant porter par le démolisseur sur le quai de chargement et déchargement des bateaux qui alimentent l’ile.
Les 3 poutres de 600 x 50 x 60 ont été transportées sur le continent à Lorient par le caboteur « Le Taillefer » qui ravitaillait les iles.
Mr Jean Périgault un vieux monsieur à l’époque, gros importateur et transformateur de bois exotiques a très gentiment accepté de les prendre en charge pour les faire débiter dans sa scierie de bois de pays.
Je suis toujours surpris par cette gentillesse à mon encontre, peut être ma bonne mine ou ma conviction (il a dû sentir que j’aimais le bois car je le visitais souvent pour des bricoles, des chutes de bois et pour la connaissance qu’il avait des bois exotiques)
Son chef de scierie, où il avait fait porter mes poutres, m’a très mal reçu. Un vieux bougon qui a tout de même, en grognant, obéi à son patron, car m’a-t-il dit, « à Lorient tous les bois de pays sont des bois bombardés et plein de balles et d’éclats d’obus ». La « poche de Lorient » a laissé des traces 40 km alentours !
Mais ce n’était pas le cas de Belle Ile.
Il m’a alors raconté ce qui lui était arrivé avec un bois de pays et j’ai alors compris sa réticence :
De la bille engagée sous le ruban il a vu sortir, du dessous, là ou sortait la sciure, un fin fil d’acier qui se déroulait au fur et à mesure de l’avancement du bois sur le banc. Le ruban de 15 cm de largeur était tout simplement en train de se faire découper par un éclat d’acier très dur logé dans le bois !!!!!
Je me suis alors engagé auprès de lui, à venir le WE, nettoyer à l’herminette les 4 faces de chaque poutre, pour repérer les traces de 300 ans de clous et autres tirefonds. J’ai retiré un seau de ferrailles, affuté plusieurs fois l’herminette et tracé, au bleu, recto verso, en plombant, les lignes de sciage qui évitaient les ferrailles impossibles à sortir.
Le jour fatidique, la première poutre sur le banc, le chef grognon ma bien montré qu’il allait scier « à reculons », sûr de casser au moins une lame « puisque le patron a dit, alors, allons-y ! »
J’avais prévu discrètement une bouteille de champagne au cas où tout se passe bien.
Toujours en grognant, sans ne me parler ni me regarder, il scie en suivant le premier trait en avançant tout doucement et la planche tombe, nette, sans pointe. Bon c’est de la chance on va casser à la prochaine dit ‘il. J’avais la trouille ! Peut-être un peu inconscient !
Premiers plots empilés sans anicroche puis la deuxième poutre y passe puis la troisième. Quelques petites traces de pointes rouillées mais aucun dégât sur le ruban !
Devant mes poutres resciées, j’exultais intérieurement attendant qu’il se détende et me sourit un peu en m’adresse la parole.
Rien ! pas un mot rien ! pas un regard.
Je lui ai dit merci j’ai gardé ma bouteille et suis reparti voir Mr Périgault lui dire que tout s’était bien passé. Il m’a fait porter les plots pour construire mon escalier.
Aujourd’hui je pense que j’aurais dû ouvrir la bouteille mais j’étais jeune, rancunier et je manquais de diplomatie. Il se serait peut-être détendu. Je ne l’ai jamais revu. "
P. S. : l'escalier, contrairement à ce que nous pourrions penser, n'est pas en Bretagne. Il est installé dans une maison... en Ariège !
08/07/2022
Nous connaissons David depuis 2010, environ.
Sandrine faisait ses premiers pas dans le domaine de la sculpture, lors du Festival du Marbre à Saint-Béat.
Nous avons tout de suite remarqué un sculpteur qui travaillait alors avec une croix de mise au point. Nous nous sommes évidemment arrêté et fait connaissance avec David Léger. Sa personnalité, ses œuvres, sa technique sont remarquables.
On ne parle pas (encore) assez de la sculpture sur marbre. Alors pour une fois, allons-y !
David a fondé son atelier il y a déjà pas mal de temps... en 2008. Depuis cet atelier fait partie des incontournables. Il a aussi prit une certaine ampleur. Plutôt que de vous raconter des bêtises, nous préférons vous renvoyer vers le site de l'Atelier Erriape... Fantastique !
28/03/2021
Nous souhaitons conserver et vous partager cet excellent article paru sur la page Facebook de "Live Aveyron" le 26 mars 2021. Il concerne un Bonhomme fantastique : Paul Texier.
Paul est connu dans le milieu du travail du bois, plus particulièrement dans sa "science" des boules de canton (cf. cet article sur le site du Bouvet). Au delà de son talent, Paul est aussi et beaucoup apprécié pour sa simplicité, son humilité. Ce que l'on connait moins, c'est sa "face cachée". Elle est aussi plus que respectable.
Humilité, don de soi, respect, savoir-faire, volonté de toujours progresser... Paul, nous partageons ces valeurs !
Merci à Gilles Bertrand, de Live Aveyron, pour cet article.
26/02/2021
Prenez vraiment 45 minutes de votre vie pour regarder attentivement cet excellent reportage de la RTS sur une des dernières fabriques d'outils en bois.
Vous apprendrez ou aurez confirmation de nombreux gestes et techniques, apprendrez que le "monde d'avant" n'était pas si mal !
Une vision de la vie, Tout est là : philosophie, technique, socio-économie, art de vivre, qualité de vie, passion, respect des clients... à voir absolument !
Reportage de la RTS, dirigé par Pierre Bardes, assisté de Rose-Claire Schule, Brigitte Bachmann-Geisser, Arnold Niederer, Jacques Tagini, Paul Puhl; André Jeanneret, Bernard Crettaz.
Copyright : Les archives de la RTS
07/04/2020
Nous avons la chance de rencontrer de nombreuses personnes. Quelquefois, pour diverses raisons (talent, "feeling"...), nous avons envie de partager avec vous certaines de ces rencontres.
En février 2019, nous avons eu la surprise de recevoir... toute une famille ! Ils sont venus exprès de leur Corrèze pour voir la fabrique et se procurer quelques outils. Lors de nos échanges, nous avons pu apprécier leur métier. Ils sont... forains ! Si, vous savez, de ceux qui nous font rêver avec leurs beaux manèges de chevaux de bois ! Mais ils ne sont pas "que" forains. Ils fabriquent des manèges ; en famille. Ils sont donc aussi sculpteurs ; et autodidactes !
Vous pouvez les retrouver tous les étés à Salers (Cantal)
Nous avions simplement envie de parler d'eux et de vous faire voir leurs travaux !
08/05/2019
L'origine des noms des outils nous a toujours passionné. Certains noms sont liés à une fonction, d'autres, assez nombreux sont liés, par analogie, à un animal, une partie d'animal. Enfin certains outils font référence à un certain humour pour touver un nom !
Vous trouverez ici une liste, non exhaustive de tout cela. Bien entendu, nous serons heuruex de corriger ou complèter cette liste avec vos suggestions !
Le bec d'aigle : un outil à plâtre dont la forme évoque le bec de ce magnifique rapace
Le pied de biche : chez nous, c'est un outil de sculpture sur pierre, pas un outil de cambrioleur. Il ressemble assez à l'empreinte laissée par biches ou cerfs.
La queue de rat : c'est une râpe cylindrique effilée... comme la queue des souries ou rats !
La "dent de vieille femme" : C'est l'autre nom d'origine Anglaise pour la guimbarde (Router en Anglais). Nos amis suisses la baptisaient "crapaud".
L'oisillon : autre nom Français pour la guimbarde
Pied du diable : c'était aussi, en France, une autre appellation de la guimbarde !
Bec d'âne : Ce nom est devenu celui d'un outil très familier aux ébénistes : le bédane. Non, il ne sagit pas d'un âne... ils n'ont pas de bec... mais "ane" est dérivé du latin "anas" (canard) donc, littéralement : bec de cane !